J'aime la vie quand t'es là ~ .°~ Exo Exo, Paris

J'aime la vie quand t'es là
Alison Flora, Francisco G. Pinzón Samper, Nicole, Robin Laurens, Valentin Noujaïm

Exo Exo, Paris
April 14 – May 6, 2023

For preview info@exoexo.paris

J'aime la vie quand t'es là, 2023
Exo Exo, Paris

Francisco G. Pinzón Samper
Chris Burden bleeding seven drops of blood, 2023
Acrylic and glitter on wood, pencil on cardboard
200 x 150 cm

Inquire

J'aime la vie quand t'es là, 2023
Exo Exo, Paris

Alison Flora
L’invitée des marais, émission nocturne, 2023
Human blood on paper
76 x 56 cm

Inquire

Robin Laurens
La main invisible, 2023
Airbrush on canvas
130 x 97 cm

Inquire

Nicole
Huele a rosas (She Smells Like Flowers), 2023
10L of water and shampoo used to wash Nicole’s hair, sublimated cloth, plastic basin and water pump
90 x 90 X 25 cm

Inquire

Francisco G. Pinzón Samper
Untitled, 2022
Pencil on wood
28 x 21 cm

Inquire

J'aime la vie quand t'es là, 2023
Exo Exo, Paris

Alison Flora
Le nécromancien, 2022
Blood, bones, printed paper, wood frame
31 x 27 cm

Inquire

Valentin Noujaïm
Saturnalia, 2022
HD video
10 min

Inquire

J'aime la vie quand t'es là, 2023
Exo Exo, Paris

Robin Laurens
Dorian Gray, 2023
Pastel on velvet paper
74 x 54 cm

Inquire

Robin Laurens
Tiré à 4 épingles, 2023
Pastel on velvet paper
74 x 54 cm

Inquire

J'aime la vie quand t'es là, 2023
Exo Exo, Paris

Nicole
Muchos besitos (Many Kisses), 2023
0.5L of water and tooth paste used when Nicole brushed her teeth, ceramic water fountain, pink dress and water motor
25 x 25 x 60 cm

Inquire

J'aime la vie quand t'es là, 2023
Exo Exo, Paris

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‘J’aime la vie quand tu es là’.

L’obsession, la tristesse, le danger comme un message d’amour porté sur un t-shirt usé.

Il y a quelques mois en novembre 2022, Luca Ilic m’a écrit sur Instagram pour me dire qu’il aimait bien ce qu’on faisait à Exo et qu’il souhaitait nous faire cadeau d’un de ses tableaux. En regardant son travail que je ne connaissais pas, je me rends compte qu’il ne peint que des personnages ou des décors tirés d’Harry Potter. Je lui demande pourquoi. ‘It’s actually very simple. I just paint different characters of the Harry Potter universe. It’s the only thing I do’.

‘J’aime la vie quand tu es là’ parle des obsessions comme forces purgatrices et magiques. Ces adorations, ces habitudes et ces cérémonies qui nous rassurent et nous tiennent chaud. ‘Sacrifice. Icône. Pop et Blood’, a dit Francisco hier pour parler de sa pièce. Comme un rébus. Le portrait de Chris Burden en sculpture vivante règne au centre de sa composition. Ici, le culte et la dévotion à la pop culture prennent la forme de dessins colorés et de géométries psychédéliques. Peinture phosphorescente, rayons argentés et soleils rouges.

L’idée du sang a été amenée en premier lieu par Alison, quand j’ai compris après notre rencontre qu’elle peignait exclusivement avec le sien, dans un geste à la fois fétichiste et intime. ‘C’est important que Chris Burden soit présent dans ce show’, a dit Francisco. À la porte de la galerie se tient Nicole. Elle porte deux grandes bouteilles de liquide dans ses bras pour abreuver ses fontaines, roses, fleuries, drapées, odes à la vie. L’une contient l’eau avec laquelle elle s’est lavé les cheveux ce matin, l’autre l’eau avec laquelle elle s’est brossé les dents. À Alison et à Nicole, créer leur prend d’elles-mêmes au sens le plus strict et le plus essentiel. Dompter leurs fluides comme un pouvoir et apprendre à l’utiliser, se purger dans un processus d’engagement physique, entier.

À travers ces rituels prennent vie les fantasmes et les fantômes. Les portraits de Robin croisent les époques comme les visages. Ils nous hantent comme de vielles figures historiques à la fois majeures et déjà oubliées. Ils sont des visions du futur en même temps que des souvenirs qui poussent à la surface. Leur lien est fort entre elles et l’artiste. Elles sont des voix, des mémoires, des apparitions magiques. Dans ses ‘Saturnales’, Valentin met en scène un projet de révolution et de renversement hiérarchique sur fond d’empoissonnement collectif. Au cœur d’un décor de musée et sur le ‘Sacre du printemps’ de Stravinsky, l’élixir rouge devient l’arme de la vengeance des servantes sur leurs bourreaux.

– Elisa Rigoulet, avril 2023

~ .°~

‘I love life when you’re around’.

Obsession, sadness, and danger as a love note on a worn out t-shirt.

A few months ago in November 2022, Luca Ilic reached out to me on Instagram saying he liked what we were doing at Exo and he wanted to gift us on of his paintings. Looking at his work that I didn’t know prior, I realized he’s only paintings characters or scenes from Harry Potter. I ask him why. ‘It’s actually very simple. I just paint different characters of the Harry Potter universe. It’s the only thing I do’.

‘J’aime la vie quand tu es là’ speaks of the obsessions as purgatory and magical forces. These adorations, these habits and rituals that reassure us and keep us warm. ‘Sacrifice. Icon. Pop and Blood’, said Francisco yesterday to talk about his piece. As a puzzle. The portrait of Chris Burden as a living sculpture rules at the center of his composition. Here the cult and devotion to pop culture take the shape of colorful drawings and psychedelic geometries. Phosphorescent paint, silver rays and red suns.

The idea of blood was first introduced by Alison, when I understood after our meeting that she was painting exclusively with hers, in a manner both fetishist and intimate. ‘It’s important that Chris Burden is present in this show’, said Francisco. At the door of the gallery stands Nicole. She’s holding in her arms two big bottles filled with liquid to water her fountains, pink, florished and draped. Odes to life. One contains the water from her last shampoos, the other the water from when she brushed her teeth. For both Alison and Nicole, making art takes from them in the most strict and essential way. Taming her fluids as a power and learn how to use it, purging themselves in a process of physical engagement, whole.

These ceremonies give birth to fantasies and ghosts. Robin’s portraits span across times like faces. They haunt us like old historical figures, major yet already forgotten. They are visions from the future at the same time as memories pushing through the surface. Their connexion to the artist are strong. They are voices, magical appearances. In his Saturnalia, Valentin produced a project of revolution and hierarchical overthrow with a background of collective poisoning. At the heart of a museum decor and along Stravinsky’s ‘Rite of Spring’, the red elixir becomes the weapon of vengeance of the servants against their torturer.

– Elisa Rigoulet, April 2023